L’histoire

L’origine de Payra sur l’hers remonte au IXe siècle.
C’était une château fort avec église et couvent, entourés de murs et de fossés. Il dominait le vieux bourg qui s’étendait alors sur l’emplacement du parc actuel.

(D’après les notes de l’Instituteur P. Caunes écrites le 23 novembre 1913.)

à l’époque de la préhistoire

Des salles qui communiquent entre elles par d’étroits corridors furent découvertes par un laboureur. Le propriétaire du lieu fit continuer les fouilles Ces salles mesurent environ 4 à 5 m de long sur 2m 20 de large et 2m 10 de haut. Elles sont creusées de main d’homme dans le tuf argileux. La couche de terre qui les recouvre est d’environ un mètre. Elles communiquent avec l’extérieur par un seul passage qui est un escalier taillé dans le tuf, non visible avant les fouilles. Du coté intérieur on remarque de chaque côté une entaille dans la paroi, qui a dû recevoir les chambranles grossiers d’une porte, ce qui tendrait à prouver que cette caverne artificielle a été à une époque récente, habitée du moins momentanément. Par exemple pendant les guerres de religion pour servir de refuge. Un membre de la Société des arts et sciences de Carcassonne qui est venu visiter la grotte en a conclu que ces grottes artificielles qu’il disait sépulcrales, remontent à la période préhistorique.

Remarque : aujourd’hui elles ne sont pas visibles parce que les fermiers en ont maladroitement comblé l’entrée. Mais il suffirait d’enlever quelques brouettées de terres.
P. Caune donne la situation précise: dans un champs au sud ouest de la ferme, à 50 m de la mare…

La domination Arabe :

elle a laissé de nombreuses traces dans les sous sols de maisons : silos, dont beaucoup sont à demi détruits, dans le tuf.

Voir maison Anglade, Combes , ruines de Gafalot.

L’origine de Payra remonte au IXème siècle.

C’était un château fort avec une église et un couvent entourés de murs et de fossés.
Il dominait le vieux bourg qui s’étendait alors sur l’emplacement du parc actuel, où se trouvent une aire de jeux, un terrain de foot ball et de tennis, un barbecue et de nombreux arbres fruitiers.

Le château actuel est le même que celui de l’époque féodale, mais il fut cependant remanié, échauguette à l’angle nord ouest; dans la cour la tour de défense ayant servi plus tard de pigeonnier.

Remanié vers la fin du XVIème siècle par Marguerite de Valois , qui en fit une superbe résidence et un rendez-vous de chasse. Les environs de l’église et du Château sont encore désignés : le quartier de la Reine. On voit près du village le petit et le grand champs de la Reine.

La seigneurie de Payra appartenait, à cette époque, à la Maison de Marion. Raymond de Marion avait été fermier général ( 1558-1562) de Catherine de Médicis, comtesse du Lauragais, mère de Marguerite de Valois, Jacques de Marion était en 1584 gouverneur de Montréal pour le service du roi de Navarre Henri IV.

En 1592, cette seigneurie passa, par alliance, dans la Maison de Capriol.

Le Château de Payra et les terres qui en dépendent étaient (1910) possédés par M.le Vicomte d’Exéa, par suite du mariage en 1839, de son père, avec Mlle de Capriol dernière héritière du nom.

Le Château fut restauré avec goût et bien conservé début 20ème siècle, avec une façade style Renaissance, et un parc ombragé. Il possède de belles salles avec des cheminées monumentales, et un large escalier en pierre, surmonté d’un dôme, d’un oratoire vouté aux fines nervures ogivales sculptées. Dans la cour une ancienne tour de défense servait de pigeonnier.

Le Château fut ensuite acquis par un riche propriétaire terrien M. Espitalier qui le laissa pendant de nombreuses années à l’abandon, avant qu’une nouvelle famille entreprenne une restauration.

Des membres de la Société d’études scientifiques de l’Aude firent une excursion sur les terres du Lauragais au mois de juillet 1901 et Monsieur Henry Mullot rédigea le compte rendu de cette journée qui comportait la visite de plusieurs châteaux, notamment celui de Payra.

« La porte d’entrée a gardé son style et son ornementation mais la pierre en est si friable et si tendre que les motifs sculpturaux commencent à disparaître. Le château qui est à peu de distance de l’église occupe le point culminant du village.

Sa facade principale exposée au midi appartient au style Renaissance. Sa construction pourrait être fixée à la fin de la première moitié du XVIème siècle ou au commencement de l’autre moitié.

L’orientation de ses fenêtres à meneaux est la même que celle des fenêtres du premier étage du château de Marquein, dont la date est connue.

Par contre il y a absence ici de tout moyen de défenses. Faut il voir dans ce fait que la façade a été construite à une époque de paix? Dans ce cas sa construction aurait précédé la première prise d’armes des protestants qui eut lieu dans notre Lauragais en mai 1562. 

Il se peut encore que les tours de défenses aient existé et aient été détruites plus tard sans laisser de traces apparentes, pendant ou à la suite des guerres de religion, auxquelles prirent une grande part les Seigneurs Huguenots de Payra.

Devant le château est tracé un beau parc dont les allées bordées d’arbres séculaires conduisent à la route qui relie Fanjeaux à Saint Michel de Lanès. »

Du côté nord on accède au château par un grand portail donnant sur une cour, autour de la quelle sont édifiées les bâtisses rurales.

L’une d’elles porte un cadran solaire sur lequel on lit l’inscription suivante, dont le caractère démocratique et social ne saurait nous échapper:

« Le soleil luit pour tout le monde ».

 » Dans l’intérieur du château on peut admirer (?) une belle cheminée sur laquelle 

au milieu d’un champ parsemé de lis, on voit un dauphin surmonté d’une couronne de marquis, emblème qui rappellent une des Maisons qui ont possédé la Seigneurie de Payra.

En effet la famille de Marion originaire de Fanjeaux qui a tenu cette seigneurie et le château dès le milieu du XVIème siècle, portait 

– d’azur à une mer (mar) agitée d’argent sur laquelle un dauphin, nageant de sinople chargé d’un chef de gueules à une étoile d’argent (Armorial d’Hozier).