Outils, ustensiles, objets d’autrefois

enclume Claudinon de 1877

N° 1134  79 kg table 28 cm

Hier « un embuc » pour gaver oies et canards.

aujourd’hui cet ustensile rudimentaire été remplacé par la machine.

Meule en pierre avec une manivelle pour aiguiser divers outils de taille, couteaux, etc…..

Les outils de coupe, de taille.Des faux anciennes et  » modernes » 18ème 19ème 20ème

Détails et tataragnes d’époque lointaine. A remarquer un anneau dont l’utilité m’échappe et une tige pour maintenir l’angle de coupe 

Pour l’entretien de la faux.On utilisait « le fargo » (l’enclume) et « lo martel » pour piquer la faux.

La pierre à aiguiser les outils ci-dessuus se trouvait dans un récipient avec de l’eau, bien souvent c’était une corne avec un bouchon d’herbe pour maintenir la pierre toujours humide ou un tube de zinc .

La faucille

 » On s’est servi de le faucille pour moissonner jusqu’au début du 20 ème siècle. La faucille permettait de couper mieux et plus complètement les épis. Le rendement en paille était plus grand puisque la paille était coupée plus près du sol et il était plus facile de couper les récoltes abattues par les intempéries mais le travail était plus lent et plus pénible qu’à la faux. La faucille fut complètement délaissée lors de l’apparition de la faux ».

Cet outil appelé dans certaines campagnes de l’Aude le dragoun servait au faucardage des mauvaises herbes et des ronces.  

Le Moine

Quel drôle de nom pour cette pièce ressemblant à une luge avec un récipient au centre!

Hier, nos maisons n’avaient pas de chauffage, seule la pièce principale était chauffée au feu de bois et les chambres étaient plutôt glaciales. Rentrer dans un lit glacé et humide aux draps épais était une épreuve, les chaufferettes en terre réfractaire placées au fond du lit réchauffaient les pieds, ainsi que les bouillottes, parfois une bouteille de limonade avec de l’eau tiède faisait le même effet. Le moine lui, était glissé sous les draps, la braise était placée dans le récipient quelques minutes avant le coucher.

Le moine du Commandant

1-Ah, quel événement
Cré bon sang de bon sang !
J’étais l’ordonnance pour lors
Chez l’ commandant major
Y m’ dit : J’ai froid aux pieds
Avant qu’ j’aille me coucher,
Comme il gèlera cette nuit,
Mets un moine dans mon lit

2-Un moine, que je me dis
En voilà un fourbi !
J’ connais pas d’ cordelier
Dedans tout le quartier
Encore je comprendrais
Si ça s’rait un curé
Mais un moine, nom de d’là !
Où c’ que j’ vas trouver ça ?

3-Je confie mon chagrin
A Joseph, un copain
Un moine, qui m’ dit Joseph
J’en connais pas bésef
Mais y a pas bien loin
Un couvent d’ capucins
Bon, que j’ lui dis en souriant
Et je trotte au couvent

4-Un vieux moine rigolo
Qu’avait pas d’ godillots
Me dit : Mon fils, bonsoir
Entrez dedans l’ parloir
Salut, papa, qu’ j’y dis
En r’tirant mon képi
Par ordre du commandant
Suivez-moi médiatement

5-Le moine s’écrie : Jésus !
Votre maître est donc perdu !
En ce cas, nous pourrions
Porter l’extrême-onction
Portez c’ que vous voudrez
Que j’ dis, mais dépêchez !
Bref, y m’ fit plantonner
Le temps d’ mettre ses souliers

6-Arrivés chez l’ major
Je dis au moine : Pour lors
Mettez-vous vite au lit
Dormez bien et bonne nuit !
Le moine resta baba
Et comme y bougeait pas
J’ l’attrape par le milieu
Et je vous l’ colle dans l’ pieu

7-Là-dessus, v’là l’ capucin
Qui crie à l’assassin
Et l’ major survenant
Qui m’ dit en m’engueulant :
Espèce d’idiot d’ fourneau
Espèce de gourde en flot !
Moi, j’y dis en souriant :
C’est l’ moine, mon commandant

Chanson de Pierre-Paul Marsalés dit Polin, chanteur de café-concert.

(né le 13 août 1863 à Paris – décédé le 8 juin 1927 à La Frette-sur-Seine).

Site Objets d’hier.

Le Pichadou

Lorsque je raconte à mes petits enfants que pour faire nos besoins nous allions au fond du jardin, dans un coin reculé avec un bout de papier dans les mains (souvent du seul journal que nous connaissions la Dépêche du Midi.) ils me regardent avec étonnement et pensent que je blague et pourtant …. la nuit c’était le pichadou.

La toilette

Hier, l’eau courante n’arrivait pas dans les maisons et la salle de bain était inconnue, on se lavait soit avec de l’eau chaude tirée du chaudron devant la cheminée et versée dans une bassine, soit avec un seau, soit avec un broc et une cuvette installés sur un petit meuble dans la chambre.

La lessiveuse

L’ancêtre de la machine à laver  a disparu dans les années 60, remplaçant la lessive qui se faisait dans un baquet de bois ou un cuvier, le linge était déposé dans le cuvier puis recouvert de cendre sur laquelle on versait de l’eau bouillante. L’eau était récupérée grâce à un robinet et réutilisée.

La lessiveuse chauffée au feu de bois, possède  » un double fond avec une cheminée et un pommeau qui arrose le linge d’eau bouillante, l’eau descend en traversant le linge et retombe au fond pour remonter etc…. 

Les chaudrons, les marmites en fonte

Le chaudron sur pied en fonte épaisse 

d’une hauteur de 40 cm, d’un diamètre de 50 cm, d’un poids approximatif de 50 kg vide, difficile à déplacer il devait être installé dans la cheminée pour cuire les aliments en grande quantité, lorsqu’on tuait le cochon par exemple. D’après Simon la fonte qui est un excellent conducteur de chaleur permettait d’avoir de l’eau chaude toute la journée.c’était en quelque sorte le premier cumulus .  marmite en fonte sur pieds pour feu de bois pour mijoter quelques succulents ragoûts.

Diverses balances

Pèse lettre  avec tarif d’affranchissement des lettres pour la France, la Corse, l’Algérie et la Tunisie

Le café

Le café était préparé avec soin et terminait chaque fin de repas, il était offert à chaque visiteur quelle que soit l’heure de la journée. Le café devait être pris assis, c’était un moment de détente. La grand-mère Félicie disait :  » si tu ne t’assieds pas, lorsque tu seras vieux tu trembleras. » Le dimanche on y ajoutait une goutte d’alcool.

Le café était moulu dans le moulin à café et filtré dans une chaussette de la cafetière. Bien souvent par souci d’économie il y avait plus de chicorée que de café.

L’électricité dans nos campagnes

En 1918,  20°/ des communes Françaises sont raccordées au réseau électrique. Ce sont les communes urbaines qui sont en priorité électrifiées. Les communes rurales qui représentent plus de la moitié de la population Française (40 millions) n’aura accès à la  » fée lumière  » que progressivement. Cette période d’électrification de nos campagnes va durer plus de 50 ans. A Payra ( source du doyen du village Simon Ramplou 96 ans) c’est dans les années 30 35 que furent installés les premiers transformateurs, le dépiquage se faisait avec des moteurs électriques que Simon était chargé de brancher.

Avant  pour s’éclairer divers objets étaient utilisés.

Un flotteur, une mèche, un verre d’huile d’olive et nous avons une veilleuse. 

Ustensiles de cuisine

Cassole pour famille nombreuse!

La cheminée était l’organe principal de la maison, le foyer.

L’oule  vient du mot occitan Ola (prononcer Oulo), la marmite, le faitout. 

Elle était également le principal ustensile de la cuisine toujours au coin du feu. 

Un autre objet était aussi très important : la bassine qui avait de multiples fonctions.

Un ancien faitout noirci par le feu de la cheminée et un païrol.

Les gamelles que les paysans emportaient aux champs.

Toujours en métal émaillé , une écumoire et un entonnoir, un dessous de plats

Les premières conserves au début du 20ème siècle.